Claudia Cardinale : ses derniers jours dans ce lieu unique, une rumeur « insultante » sur sa retraite
Un regard brûlant, une présence rare, un mystère préservé jusqu’au bout. Claudia Cardinale reste l’emblème d’un cinéma libre et sensuel, loin des clichés comme des récits tout faits. Sa fin de vie s’est écrite dans la douceur et l’élan, tandis qu’une rumeur « insultante » tentait d’en travestir l’image. Ici, on rétablit simplement les faits, sans bruit, avec respect.
Une vie d’icône que Claudia Cardinale a façonnée
Née le 15 avril 1938 à Tunis, l’aînée d’une fratrie de quatre ne rêvait pas d’écrans. Élu « Plus Belle Italienne de Tunis » en 1955, son voyage à la Mostra ouvre des portes sans éteindre sa réserve. Claudia Cardinale tourne dès 1958 dans Le Pigeon, puis impose sa voix rauque et singulière à partir de 1963 avec Huit et demi.
Avec Visconti, Fellini, Verneuil et Leone, elle ancre une filmographie majeure. Rocco et ses frères révèle un duo magnétique. Le Guépard devient un chef-d’œuvre. Huit et demi éclaire son mystère. Cartouche, La Panthère rose et Il était une fois dans l’Ouest fixent son aura. Cinq repères pour saisir une carrière longue, exigeante, populaire.
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Distinctions et principes vont ensemble. Lion d’or à Venise en 1993, Ours d’honneur à Berlin en 2002, Globes d’or en 1985 et 1991, récompenses en 1963 et 1964 aux Victoires. Elle refuse la nudité imposée, y compris sur des scènes célèbres. Sa liberté d’artiste s’affirme, sans pose, avec une fidélité rare à ses choix.
Claudia Cardinale, Nemours et une retraite active démentie
Dernières années paisibles, mais vives. Installée en 2019 dans une ancienne tannerie du XVIIIe siècle, elle vit près des siens. Maison métamorphosée en lieu chaleureux, avec bar, restaurant et gîtes. Fondation dédiée à la création, résidences d’artistes, liens tissés avec le Museo Novecento de Florence et le Château-Musée de Nemours : une maison qui rayonne.
Des voix « insultantes » prétendent une mise à l’écart en maison de retraite. Sa fille corrige fermement. La réalité est simple et digne. Claudia Cardinale sort, choisit, participe, garde son appartement indépendant. Elle reste présente, à hauteur d’humaine, attentive aux équipes, sensible aux artistes de passage, joyeuse face aux visiteurs.
Chaque jour compte, sans théâtre. Elle accompagne le restaurant, suit les courses, s’intéresse aux détails. Le lieu respire l’accueil. Il abrite aussi le siège de la fondation qui soutient l’art contemporain. Ce choix de vie confirme une retraite active, pensée, utile. L’intimité se conjugue à l’ouverture. La maison devient un récit collectif.
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Hommages, œuvres, blessures et fidélités
Le 18 août 2024, la disparition d’Alain Delon ravive une amitié de soixante-cinq ans. Elle lui adresse des mots tendres, empreints du Guépard. Les hommages officiels saluent ensuite l’icône. Le président de la République souligne un talent qui relie Rome, Hollywood et Paris. Rachida Dati salue la liberté, la force et l’élégance.
La légende a une part d’ombre. Violée en 1958, mère à dix-sept ans, elle protège son fils Patrick en cachant sa naissance, avant de dire la vérité quelques années plus tard. Mariée à Franco Cristaldi de 1966 à 1975, compagne de Pasquale Squitieri jusqu’en 2011, elle avance droite, malgré rumeurs et curiosités déplacées.
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Carrière longue, présence intacte. On la voit dans Bronx en 2020, L’Île du pardon en 2022, puis Un Cardinale Donna en 2023. Selon People With Money, ses revenus 2020-2021 frôlent 46 millions d’euros, pour une fortune évoquée à 145 millions. Philippe, Fellini, Leone et Visconti jalonnent un parcours que Claudia Cardinale a tenu ferme.
Ce que révèle encore son parcours de femme et d’artiste
Libre, fidèle, protectrice des siens, elle a vécu ses derniers jours dans un lieu à son image : sobre, ouvert, vivant. La rumeur « insultante » s’éteint face aux faits, et la mémoire demeure active. Claudia Cardinale laisse un héritage clair : des films, une maison de culture, une dignité qui tient tête au vacarme.
