Fraude électrique : un ex-agent d’EDF et trois patrons arrêtés après un détournement de 50 000 € grâce à une baisse suspecte de 75 % de leur consommation

Les enquêteurs ont mis au jour un système discret et rentable. Des dirigeants toulousains ont vu leurs factures chuter, tandis que des compteurs affichaient des valeurs incohérentes. Une plainte a déclenché des vérifications, puis des interpellations. Dans cette affaire, un ancien salarié d’EDF apparaît comme la pièce maîtresse. Les soupçons portent sur des manipulations de compteurs, et l’addition s’annonce salée pour les entreprises visées.

Une alerte sur des factures et la piste EDF

Tout part d’une plainte d’Enedis, gestionnaire du réseau. L’entreprise relève des factures anormales chez plusieurs sociétés toulousaines. Un restaurant, une salle de sport et des boulangeries affichent des consommations trop faibles. Les montants ne collent pas avec l’activité réelle. L’écart intrigue, l’alerte remonte vite, un signalement suit. Les contrôles ciblent d’abord les compteurs concernés.

Tôt mardi matin, la brigade financière frappe aux portes. Les perquisitions visent les sites et les compteurs. Trois responsables d’entreprises sont interpellés. Ils passent la journée en garde à vue au commissariat central de Toulouse. Les auditions s’enchaînent, les scellés tombent, les données sont saisies pour expertise. Quatre personnes sont alors entendues.

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Les enquêteurs explorent une hypothèse technique. Les compteurs Linky auraient subi des manipulations précises. Ce type d’intervention exige des compétences solides. La division de la criminalité territoriale identifie un suspect. Un ancien salarié d’EDF apparaît dans le dossier. Son réseau professionnel intrigue les policiers et retient l’attention.

Un modus operandi discret, des paiements en liquide avec EDF en arrière-plan

En garde à vue, l’homme de 45 ans reconnaît un rôle central. Il explique avoir arrangé des compteurs pour réduire les index. Chaque intervention promettait des économies rapides. En échange, il recevait des paiements en espèces. Le système naît dans une première société, puis d’autres dirigeants s’y intéressent. Le bouche-à-oreille démultiplie la fraude.

Le suspect décrit une méthode réversible et difficile à repérer. Les altérations faussent la mesure sans couper l’alimentation. Les factures chutent, les signaux d’alerte tardent. L’illusion fonctionne quelques mois. Toutefois, le recoupement des données attire l’œil des analystes. Les écarts de profil ressortent, les courbes s’écrasent de façon anormale.

Selon les auditions, le premier client joue le relais vers des sociétés amies. Les contacts s’échangent vite, les interventions suivent. L’ex-salarié d’EDF facture ses talents au cash. Le pacte tacite se répète, chacun y trouve un gain.

Des chiffres lourds et des suites judiciaires rapides

Les premières estimations fixent la baisse à 75 %. La consommation officielle s’effondre, sans logique d’activité. Les entreprises gagnent environ 50 000 euros, selon le calcul provisoire. Cette somme doit être remboursée à Enedis. Les responsables acceptent ce principe lors des auditions.

En fin d’après-midi, on a levé la garde à vue des trois dirigeants. Ils sont convoqués devant un délégué du procureur. Des alternatives aux poursuites peuvent être évoquées. Les obligations de remboursement et de conformité seront précisées. Le volet administratif suivra, avec vérification complète des installations et consignes de mise en règle.

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L’ex-ouvrier mis en cause est présenté au parquet le mercredi, sous le régime du « plaider coupable ». La procédure de reconnaissance préalable de culpabilité s’applique. Elle vise une réponse rapide et mesurée. Les liens avec les clients seront examinés, ainsi que les flux en espèces.

Ce que retiennent les entreprises et les autorités locales

Cette affaire rappelle une vérité simple et coûteuse. La fraude finit toujours par se voir, car les données croisées parlent. Ainsi, les entreprises gagnent parfois du temps, jamais la paix. Les enquêteurs avancent, les parquets tranchent, et les réseaux se défont. Enedis récupère ses créances, tandis qu’EDF demeure un repère technique. À chacun, désormais, de remettre ses installations et ses pratiques à niveau.