« C’est l’équivalent de deux piscines olympiques » : le syndicat des eaux lui inflige une facture de 9 807 euros
Le choc est réel, car l’addition défie le bon sens et l’époque. Une abonnée voit tomber une facture d’eau hors norme, tandis que son compteur s’emballe. Les signalements s’accumulent, des coupures surviennent, pourtant la consommation grimpe encore. Le gaspillage scandalise, car chaque litre compte dans nos vies. Entre versions contradictoires et réponses partielles, le dossier s’épaissit et la colère grandit inexorablement.
Montants vertigineux, compteur qui tourne et colère qui monte
Le Syndicat Intercommunal des Eaux des Coteaux du Touch, le SIECT, réclame 9 807 euros après 5 187 m3 consommés en un an. La bénéficiaire, Maryse Malroux, vit seule et ses usages restent modestes. Le décalage entre la vie réelle et la mesure affichée choque.
Le slogan qui s’impose résume l’absurde : « C’est l’équivalent de deux piscines olympiques ». Le compteur tourne même lors de coupures générales, et l’abonnée l’a signalé plusieurs fois. Le récit paraît abracadabrantesque, alors que la sobriété devient la règle. Rien n’avance, et la lassitude s’installe.
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Le SIECT répond et propose des vérifications, cependant les relances n’aboutissent pas. Dans un contexte de réchauffement et de rareté, l’incompréhension s’installe. Autour, l’eau se perd, et chacun mesure le coût environnemental. Le premier enjeu tient aux causes, tandis que le second concerne la réparation. La facture reste, elle, le point de crispation.
Qui répare, qui paie : la facture au cœur du réseau
Le diagnostic est posé : la fuite se trouve en aval du compteur, sur une section privée. Le tronçon litigieux passe sous le sous-sol du voisin, ce qui complique l’accès. Le SIECT propose un arrangement avec dégrèvement, puis une dérivation par un plombier vers son compteur, tandis que la propriétaire refuse ces solutions.
Elle soutient un défaut de compteur ou un problème en amont, puisque l’aiguille s’affole même pendant les coupures du réseau. Sa maison, chemin de la Voie romaine, dépend d’un ancien grand domaine vendu par lots, donc la longueur des tuyaux crée des fragilités et multiplie les risques.
Un technicien précise 15 mètres chez elle et 30 mètres sur le domaine public, car le linéaire est inhabituel. Le SIECT dit pouvoir rapprocher le compteur après des travaux engagés par son plombier, cependant la défiance bloque tout et le temps joue contre tous. La facture alimente, elle aussi, l’embrasement.
Six ans de bras de fer autour d’une facture contestée
Le bras de fer dure depuis six ans, car le SIECT a repris la régie de Cazères à cette période. Depuis, des dizaines de milliers de m3 disparaissent dans le sol. Des restrictions préfectorales estivales tombent, et la situation choque davantage. Les responsabilités s’échangent, tandis que l’urgence environnementale s’impose.
Le SIECT affirme ne pas pouvoir subir des impayés et investir en parallèle, donc il temporise. Des voix réclament un geste pour clore ce désordre hydraulique. Le feuilleton évoque Manon des Sources, alors que la patience s’use et que la technique ne suffit plus.
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Le voisin n’est pas partie au contrat, bien que les canalisations croisent son terrain. Le déplacement du compteur paraît faisable, cependant le préalable exigé fige la situation. Le temps passe, la fuite continue et la confiance s’érode. Un recours devant le tribunal administratif s’esquisse. Dans l’intervalle, la facture demeure impayée.
Sortir de l’impasse hydrique sans sacrifier l’équité
La sortie raisonnable passe par un chantier coordonné, car la sécurité prime pour tous. Un rapprochement de compteur, assorti d’un dégrèvement clair et cadré, calmerait les tensions et éviterait les pertes. Une expertise indépendante, acceptée par chacun, fixerait responsabilités, délais, travaux et partages de coûts. Le gaspillage cesserait, la confiance repartirait, et la facture refléterait enfin l’usage réel et maîtrisé.