Désormais chez ASML, Bruno Le Maire parle de Mistral et la stratégie européenne autour de l’IA
Bruno Le Maire pose un cap clair et assumé. Il défend une approche industrielle, simple et exigeante. L’objectif paraît direct, celui de bâtir une chaîne de valeur européenne, du matériel aux usages, autour d’ASML et de Mistral. Le sujet touche chacun, car l’IA doit s’exécuter près des clients, avec fiabilité. Europe, industrie et souveraineté : la feuille de route se précise.
Vision de Bruno Le Maire
ASML investit 1,3 milliard d’euros dans Mistral AI. Le sens est net : rapprocher l’IA de l’utilisateur et réduire les trajets de données. Les puces à deux nanomètres deviennent la clé. L’enjeu est la miniaturisation et l’efficacité énergétique. Le modèle Airbus inspire une fédération de champions européens.
Pour y parvenir, Bruno Le Maire veut couvrir toute la chaîne. Les machines de lithographie mènent vers des usages concrets. Les requêtes n’ont plus besoin de traverser des continents. Les équipes gagnent en vitesse et l’empreinte énergétique baisse. Le client final devient le centre, pas l’infrastructure distante.
La cible ne se limite pas aux usines. Elle vise la recherche. L’Europe doit attirer des laboratoires de TSMC et d’autres. Notre stabilité compte, car 450 millions de consommateurs créent des débouchés. Les talents sont là. Les atouts scientifiques et les maths forment un socle solide.
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Coopérer pour peser face aux géants
Sur Intel, la course aux subventions a opposé des États. La France et l’Allemagne se sont affrontées. Il faut coordonner quelques pays capables. La France, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et la Belgique peuvent avancer. Le cadre doit être simple et lisible. Comme pour les batteries avec Total, SAFT, Siemens et BMW.
Pour cela, Bruno Le Maire propose trois leviers concrets. D’abord, des règles plus claires et moins lourdes. Ensuite, des financements communs, une dette partagée et l’union des marchés de capitaux. Enfin, des outils de protection ciblés. Droits de douane, préférence européenne pour les PME, contrôle des exportations.
Le message vise aussi Bruxelles. Mario Draghi a livré des propositions. Pourtant, la Commission tarde. Le temps presse. L’Europe s’arrête tandis que le monde accélère. Un outil anti-coercition existe. Il limite l’accès au marché unique et aux marchés publics. L’industrie attend une réelle mise en œuvre.
Cibles et choix de Bruno Le Maire
Pour Bruno Le Maire, aucune bataille n’est perdue. Northvolt a échoué faute de clients. Il faut partir des besoins réels. La France peut accepter BYD à ses conditions. GlobalFoundries a quitté la mégafab de Grenoble. STMicroelectronics avance. Intel a renoncé à l’usine en Allemagne.
Dans les semi-conducteurs, l’objectif reste réaliste. L’Europe peut viser 10 % du marché mondial, avec des débouchés. La priorité technique porte sur les puces de deux nanomètres. Elles promettent de meilleures performances et une moindre consommation. Le nucléaire reste une option, les petits réacteurs modulaires soutiennent l’électricité décarbonée.
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Le cap inclut d’autres filières clefs. L’hydrogène vert, les pompes à chaleur et le véhicule électrique doivent progresser. L’aéronautique, la chimie et le médicament gardent un rôle majeur. La stabilité des décisions sur 25 ans devient vitale. Les investisseurs veulent un cadre fiable. L’Europe doit choisir, assumer, puis tenir.
De l’intention aux résultats en industrie et IA
La concurrence reste rude, mais l’Europe a des cartes fortes et crédibles. Les outils existent pour peser face aux États-Unis et à la Chine. Le rapport de force s’impose parfois, car la naïveté coûte cher. Bruno Le Maire veut pousser une stratégie de production et d’innovation en Europe. Elle s’appuie sur des règles simples et des alliances ouvertes, avec ténacité et constance.
