Légionellose : modes de transmission, symptômes et gestes essentiels face à cette maladie meurtrière (trois morts)

Légionellose : modes de transmission, symptômes et gestes essentiels face à cette maladie meurtrière (trois morts)
© Infection pulmonaire moretelle : comment se transmet la légionellose

Invisible à l’œil nu mais redoutable pour la santé, la Légionellose continue de susciter l’inquiétude. Cette maladie infectieuse, provoquée par une bactérie capable d’attaquer les poumons, interroge par sa dangerosité et par l’ampleur de ses conséquences. Ses modes de transmission, ses symptômes parfois déroutants et les gestes essentiels de prévention en font aujourd’hui un enjeu sanitaire majeur.

Cas récents de Légionellose et investigations sanitaires en cours

Six malades ont été confirmés en Haute-Saône, dont deux décès. Tous résidaient ou fréquentaient un même quartier de Port-sur-Saône, commune d’environ 3 000 habitants, à une quinzaine de kilomètres de Vesoul. Les autorités ont interrogé les personnes touchées et lancé des prélèvements d’eau dans les domiciles concernés pour identifier la source.

En Savoie, quarante-cinq personnes sont malades et une est décédée. Vingt-huit nouveaux cas ont été confirmés après dix-sept la veille. Tous habitaient ou fréquentaient la commune d’Albertville. Des cas suspects, détectés depuis le 16 septembre, restent analysés. Certaines personnes sont toujours hospitalisées, selon l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, qui suit la situation heure par heure.

Des « sites sensibles » ont été repérés et font l’objet d’investigations. Les résultats des prélèvements d’eau seront connus dans une dizaine de jours. Face à la Légionellose, les services de l’État coordonnent la surveillance avec les collectivités et les opérateurs. Une source environnementale peut exposer plusieurs lieux fréquentés.

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Comment la Légionellose se transmet et pourquoi elle n’est pas contagieuse

Elle résulte d’une bactérie aquatique, la légionelle, qui prospère dans l’eau douce tiède, entre 25 °C et 45 °C. Son affinité pour les réseaux modernes d’eau chaude explique des épisodes récurrents. Les micro-environnements où l’eau stagne ou chauffe trop favorisent la multiplication, surtout quand l’entretien des installations est irrégulier.

Le risque vient des microgouttelettes projetées par les douches, jacuzzis, tours de refroidissement, fontaines décoratives, brumisateurs, tuyaux d’arrosage et humidificateurs. L’air ambiant véhicule alors l’aérosol jusqu’aux voies respiratoires. Les bâtiments recevant du public, comme les hôpitaux, peuvent être concernés, car leurs réseaux sont vastes et parfois difficiles à réguler.

Après inhalation, la bactérie atteint les alvéoles et détourne des cellules immunitaires. La Légionellose ne se transmet pas d’une personne à l’autre. Boire l’eau n’expose pas, car la voie digestive est inadaptée. Un diagnostic précoce permet des antibiotiques efficaces, ce qui réduit nettement les complications respiratoires et rénales.

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Symptômes, groupes à risque et gestes concrets de prévention

Les premiers signes surviennent deux à dix jours après l’exposition. Ils ressemblent à une grippe avec toux et fièvre. Des douleurs abdominales, des troubles neurologiques pouvant aller jusqu’à la confusion, un coma, ainsi que des courbatures apparaissent ensuite. Sans traitement, la maladie s’aggrave souvent durant la première semaine.

Quand l’atteinte pulmonaire n’est pas présente, on parle de fièvre de Pontiac, un état grippal qui guérit en quelques jours. Dans les formes graves, la Légionellose peut évoluer vers une insuffisance respiratoire irréversible et une insuffisance rénale aiguë. Un traitement antibiotique précoce améliore le pronostic, surtout chez les patients fragiles.

Groupes à risque : immunodéprimés, malades respiratoires chroniques, diabétiques, fumeurs, nouveau-nés en accouchement aquatique, patients hospitalisés. En France, 1 600-2 000 cas par an. En Bourgogne-Franche-Comté, 70-150 ; en Auvergne-Rhône-Alpes, 200-300. Selon l’OMS, 75-80 % ont plus de 50 ans, et 60-70 % sont des hommes. Entretenir l’eau chaude, détartrer, limiter stagnations et purger après inactivité réduisent le risque.

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Prévenir durablement, agir vite et suivre les informations officielles

Les enquêtes avancent et des mesures pourront suivre, mais chacun peut agir dès maintenant. L’entretien rigoureux des réseaux d’eau chaude et la réactivité face aux premiers signes limitent les complications. En cas de fièvre, de toux ou de confusion, consultez rapidement et signalez toute exposition possible. Face à la Légionellose, vigilance, prévention et coordination restent nos meilleurs atouts collectifs. Suivez les consignes locales.

axelle

Dès la fin du lycée, j’étais ce genre d’ami qui apportait toujours les dernières nouvelles. Avec le temps, j’ai découvert le blogging, j’en ai fait mes études et aujourd’hui, je suis là pour vous partager chaque jour des actualités fraîches et pertinentes.

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