Manifestation à Madagascar contre les coupures d’eau et d’électricité : le pouvoir frappe encore, le bilan s’alourdit

Manifestation à Madagascar contre les coupures d’eau et d’électricité : le pouvoir frappe encore, le bilan s’alourdit
© Madagascar : la colère de la Gen Z monte face aux coupures

Des rues en feu, des nuits hachées par des détonations, et des voix qui se rassemblent. La manifestation à Madagascar s’est imposée comme l’expression d’une exaspération réelle face aux délestages et à l’eau rare. Les foules avancent malgré l’interdit, car la vie quotidienne se grippe. Couvre-feu, tensions, appels en ligne se répondent. Un seuil a été franchi, sans apaiser la colère.

La manifestation à Madagascar révèle une colère nourrie par les coupures

Jeudi 25 septembre à Antananarivo, au moins cinq personnes sont mortes, selon une source hospitalière. Des commerces ont été pillés, tandis que des barrages s’élevaient dans presque tous les quartiers. Des détonations ont résonné jusqu’à deux heures du matin. Une odeur de brûlé a saturé l’air toute la soirée.

Des pneus et des déchets ont servi de combustibles sur la chaussée. Le centre commercial Tana Water Front a été saccagé, tout comme la station de téléphérique d’Ankorondrano. Le préfet a instauré un couvre-feu de 19 h à 5 h. Il sera renouvelé tant que l’ordre restera fragile.

Cette nuit de heurts marque une rupture durable. La manifestation à Madagascar agrège souffrances domestiques et colère publique. Les habitants s’organisent, puis se dispersent, car l’interdit pèse. Les forces de l’ordre quadrillent des axes, mais la tension perdure. Les sirènes, ensuite les feux, rythment des heures incertaines dans la capitale.

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Une mobilisation née en ligne, interdite, pourtant massive

L’élan est parti du collectif « Gen Z Madagascar », lancé mi-septembre par des jeunes, parfois installés à l’étranger. Il se présente comme pacifique et citoyen. Des milliers de personnes ont bravé l’interdiction préfectorale jeudi. Les appels circulent sur les réseaux, alors que la mobilisation pourrait se poursuivre.

Les revendications s’enracinent dans le quotidien. Les délestages atteignent parfois huit heures par jour. Les barrages baissent en saison sèche et la Jirama est mal gérée. Des étudiants préparent des soutenances dans le noir. Des banques et des magasins sont protégés, car des départs d’incendie ont visé ces lieux.

Les écoles sont suspendues à Antananarivo, ainsi qu’à Antsirabe et dans les districts voisins d’Atsimondrano, d’Avarodrano et d’Ambohidratrimo. Un vol Air France a été dérouté vers Maurice. Les liaisons aériennes sont suspendues. La manifestation à Madagascar a aussi contraint des élèves du lycée français à rester bloqués, par sécurité.

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Des repères politiques bousculés par la manifestation à Madagascar

Les manifestants brandissent parfois un drapeau tiré de « One Piece », devenu signe de ralliement. Des domiciles de trois personnalités politiques ont brûlé, dont celui de la sénatrice Lalatiana Rakontondrazafy. Reporter Sans Frontières dénonce des violences policières visant au moins trois journalistes. Trois manifestants ont été arrêtés.

Le président Andry Rajoelina, alors à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU, ne s’est pas exprimé. Il a été réélu fin 2023 lors d’un scrutin boycotté par l’opposition, avec une faible participation. La pauvreté reste massive: environ 75 % des habitants vivaient sous le seuil en 2022, selon la Banque mondiale.

Sur les banderoles, les messages réclament des droits et plus de transparence. Des unités du GSIS, en 4×4 blancs, tirent des lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Les forces de l’ordre tiennent des axes, mais la foule se recompose. La manifestation à Madagascar ouvre une séquence politique encore pleine d’inconnues.

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Perspectives immédiates et exigences citoyennes face au quotidien fragilisé

Le couvre-feu devrait revenir chaque soir tant que l’ordre public vacille. Des cours restent suspendus, tandis que les quartiers s’organisent pour rester prudents. Les demandes touchent à l’essentiel: eau, électricité, institutions plus responsables. La manifestation à Madagascar accroît la pression sur les autorités, car les foyers n’acceptent plus l’imprévisible. La suite dépendra des réponses publiques et de la maîtrise de la sécurité.

axelle

Dès la fin du lycée, j’étais ce genre d’ami qui apportait toujours les dernières nouvelles. Avec le temps, j’ai découvert le blogging, j’en ai fait mes études et aujourd’hui, je suis là pour vous partager chaque jour des actualités fraîches et pertinentes.

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